Ostéomyélite subaiguë

Garçon de 1 an et 10 mois adressé pour une scintigraphie osseuse.
Boiterie d’esquive du membre inférieur droit évoluant depuis 1 mois sans facteur déclenchant.
Au bilan biologique initial : CRP à 22 mg/L,  puis à 19 mg/L deux jours après.
Bilan radiographique initial : radiographies de la cheville droite et des hanches normales. Échographie des hanches normale.
Épisode de varicelle avec vésicules apparues il y a 1 semaine et demi et fièvre concomitante.
Amélioration spontanée de la boiterie.

Au temps précoce :

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Hyperhémie de la partie postérieure du pied droit.

Au temps tardif :

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Hyperfixation diffuse du calcanéum droit, prédominant au niveau du cartilage de croissance.


Conclusion : hyperhémie et hyperfixation du calcanéum droit, prédominant au niveau du cartilage de croissance. Cet aspect est d’étiologie non univoque : processus traumatique ou infectieux à bas bruit ?

La scintigraphie a été complétée par une radiographie centrée sur le pied (la précédente datant d’il y a 1 mois était normale) : plage d’ostéolyse mal limitée de la partie postérieure du calcanéum avec liseré de condensation périphérique incomplet.

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Le diagnostic d’ostéomyélite infectieuse du calcanéum droit a été retenu.

Synchondrose/ Synfibrose/ Synostose calcanéo-naviculaire

Une synostose du tarse est une fusion anormale d’un ou plusieurs os du tarse (ici au niveau calcanéo-naviculaire)
• Si la fusion osseuse est complète : synostose
• Si la fusion est incomplète : synchondrose (tissu cartilagineux) ou synfibrose (tissu fibreux). Il existera un rapport étroit entre le processus antérieur du calcanéus et le naviculaire avec des bords hétérogènes, créant une néo-articulation.
Signes indirects : hypoplasie de la tête du talus, aspect trop long du processus antérieur du calcanéus en « nez de fourmilier »
En scintigraphie : hyperfixation au niveau de la néo-articulation entre le calcanéus et le naviculaire.
Cliniquement : douleurs et raideurs de l’arrière-pied, chez l’adolescent ou l’adulte jeune

 

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Syndrome de Bertolotti

Le syndrome de Bertolotti  correspond à la présence de douleurs lombaires induites par la présence d’une méga-apophyse transverse de la dernière vertèbre lombaire, celle-ci s’articulant avec le sacrum et/ou l’aile iliaque.

Il touche environ 4 à 8 % de la population générale et est une cause fréquente de douleurs lombaires chez les patients jeunes.

A la scintigraphie, cette pseudo-articulation apparaîtra hyperfixante.

 

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Syndrome de l’os naviculaire accessoire

Sans titre

 

Patiente de 23 ans présentant des douleurs à la face interne du pied.

⇒ hyperfixation en correspondance de l’os naviculaire accessoire gauche (type 2).

L’os naviculaire accessoire est une variante anatomique de la normale.
Il existe 3 types d’os naviculaires accessoires :

  • Type 1 : petit os rond ou ovalaire, < 6 mm ; situé à distance de l’os naviculaire, inclus dans le tendon tibial postérieur, habituellement asymptomatique
  • Type 2 : forme triangulaire,  rattaché à l’os naviculaire par du tissu fibreux ou du fibro-cartilagineux, forme une synostose ou synfibrose incomplète. Ce type est généralement la forme impliquée dans le syndrome de l’os naviculaire accessoire.
  • Type 3 : correspond à une tubérosité postéro-médiale proéminente

Une symptomatologie douloureuse aiguë ou chronique peut survenir en raison de micro-traumatismes répétés au niveau du tendon tibial postérieur.

Traitement : dans un premier temps médical.
En deuxième intention , un traitement chirurgical est envisagé.

 

 

Maladie d’Erdheim-Chester

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Patiente de 54 ans, présentant des douleurs osseuses, suivie pour une Maladie d’Erdheim-Chester.

Scintigraphie osseuse au temps tardif :

  • Hyperfixation bilatérale et symétrique des diaphyses et des métaphyses des os longs, notamment au niveau des genoux.
  • Foyers d’hyperfixation du rachis, notamment au niveau thoracique.

La maladie d’Erdheim-Chester (MEC), une forme d’histiocytose non langerhansienne, est une maladie multisystémique caractérisée par une atteinte squelettique avec douleurs osseuses, une exophtalmie, un diabète insipide, une altération de la fonction rénale, du système nerveux central (SNC) et/ou cardiovasculaire.

Ostéoarthropathie hypertrophiante pneumique

02Patient de 79 ans suivi pour un adénocarcinome rectal en rémission complète et un adénocarcinome de prostate, traité par hormonothérapie. Ré-ascension progressive du PSA.

Par ailleurs : hospitalisation pour exploration d’une masse pulmonaire.

Scintigraphie osseuse pour recherche de localisations osseuses secondaires :
Balayage corps entier tardif :
Hyperfixation diffuse, de la corticale des diaphyses des os longs donnant un aspect « en rails », évoquant une périostite dans le cadre d’une ostéoarthropathie hypertrophique pneumique.

Rappel : l’ostéoarthropathie hypertrophiante pneumique, ou syndrome de Pierre-Marie-Bamberger, ou syndrome de Pierre-Marie-Foix, est un syndrome paranéoplasique associant un hippocratisme digital, une polyarthrite et une périostite touchant les os longs. Il est principalement retrouvé dans les cancers bronchiques mais pas uniquement.